Je ne lirai plus les commentaires sur les sites de presse

J’ai lu ce matin un article du journal Le Soir (que vous trouverez ici) et qui titrait: « Un tram écrase un piéton couché sur la voie à Ixelles ».

Le contenu est assez factuel: quelqu’un était couché sur la voie, il faisait noir, le conducteur l’a vu trop tard et n’a pas su s’arrêter à temps. Il y a aussi quelques explications sur le rétablissement de la circulation… Bref, un fait divers tragique.

À la suite de l’article, les lecteurs peuvent laisser un commentaire, et je suis tombé sur celui-ci et à la renverse: « Quand on est couché sur les rails de tram, on n’est plus un piéton! mais c’est quoi, cette manière de faire des titres, au Soir? ».

Et là, je dis: Merci!

Merci de faire preuve de sensibilité, de compréhension, de respect ou encore de compassion. Je ne mentionnerai pas le sobriquet choisi par ce triste sire, il vaut mieux qu’il reste dans l’ombre.

On peut avoir différentes réactions devant ce type de nouvelles: de l’incompréhension devant ce coup du hasard ou du destin ; de la colère sur la conduite du chauffeur et/ou l’attitude imprudente de la victime ; des interrogations sur les circonstances étranges de cet accident ; de la compassion pour les proches de la victime ou même de l’indifférence parce qu’on n’est malheureusement pas toujours touchés par tous ces malheurs. Mais s’étonner de l’utilisation du mot « piéton » pour désigner la victime et se sentir obliger de le mentionner en commentaire! Quel cynisme!

Ces commentaires ne sont que très rarement dignes d’intérêt, mais là, je pense qu’on a touché le fond. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et m’a convaincu de ne plus perdre mon temps à lire ces commentaires.

EDIT: Il semble que le philosophe Michel Onfray ait également un avis négatif sur ces commentaires. Vous pouvez trouver son article ici.

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