Et si mes migraines étaient positives finalement?

J’ai à nouveau eu une migraine: terrassé par la douleur pendant deux jours. Deux jours passés au lit, dans l’obscurité et le silence si possible, à prendre des anti-douleurs à intervals réguliers. Une petite mort. Le schéma est souvent le même. Réveil à l’aube: un point très ciblé, au dessus de l’oeil gauche, me fait atrocement souffrir. En titubant, je vais jusqu’à l’armoire à pharmacie pour prendre mes médicaments. Je ne suis pas toujours convaincu de leur efficacité, mais ça ne peut pas être pire, alors… Ensuite, retour au lit, où la seule chose qui me reste à faire est prendre mon mal en patience et attendant que cela passe.

Cela peut prendre plusieurs jours. Plusieurs jours à osciller entre éveil et somnolence. A essayer de ne plus penser à cette douleur lancinante, en vain. Puis ne plus penser qu’à ça pour finalement ne plus penser à rien. Il n’y a plus que la douleur.

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Image extraite du film PI

C’est quelque chose qui m’arrive assez souvent. Les causes sont plus que probablement multiples: stress, névralgie, mauvaise alimentation ou hygiène de vie…Je fais assez attention à tous ces facteurs, mais je ne passe pas à côté.

Comme souvent, je me suis efforcé de prendre un peu de recul pour éventuellement trouver du positif à ces crises. La question était donc la suivante: ce peut-il que ces crises me soient utiles?

Force m’est de constater que si la crise en tant que telle est une petite mort, la sortie de crise est en quelque sorte une renaissance.

Lorsqu’enfin la douleur disparaît, tout m’apparaît souvent plus clairement. Après une crise, je suis plus serein, plus calme et plus concentré sur ce qui importe. Je fais beaucoup mieux la part des choses et mes réflexions sont plus orientées sur le long terme. De plus, j’ai souvent quelques bonnes idées juste après une crise (le genre d’idée qu’il faut absolument noter tout de suite avant qu’elle ne disparaisse dans les méandres de notre esprit).

Le rapport avec la mort est un sujet assez tabou. Et bien que j’ai conscience de ne pas avoir ma vie en danger pendant une migraine, cela remet tout de même les choses en perspectives. C’est en ce sens que ces crises me sont peut-être utile… Ceci dit, je préfèrerais de loin ne pas avoir de crises et prendre du recul par moi même. Par la méditation par exemple.

Par ailleurs, je ne peux pas terminer ce billet sur mes migraines sans saluer le courage et la patience de ma compagne et de mes enfants pour qui la situation est loin d’être facile.

Je ne lirai plus les commentaires sur les sites de presse

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