Intervenir, mais juste ce qu’il faut

Je suis un fan inconditionnel de liberté. C’est un thème évidemment très large et très riche. Et sans entrer dans des analyses philosophiques, politiques ou encore économiques approfondies, cela signifie aussi que je n’apprécie pas trop qu’un gouvernement m’impose sa façon de faire.
Cependant, nous vivons en société, défendant certaines valeurs auxquelles j’adhère pour la plupart. Mais, dans ce cadre, autant je n’aime pas qu’on m’impose une façon de faire, autant je ne peux pas accepter le laisser faire total.

Et donc, il me semble normal que le politique crée des lois, des normes, bref un cadre, fidèle à nos valeurs sociétales, avec lequel il nous faut composer. Mais encore faut-il le juste dosage! il s’agit plus pour moi de guides que de commandements.
Or, j’ai bien l’impression que nous vivons régulièrement des dérapages dont l’intention initiale était louable, mais qui finissent par plus ou moins mal tourner.

Et justement, je lisais dernièrement sur terraeco.net un article illustrant mon propos (le hasard, comme par hasard): Les normes urbanistiques renforcent la crise

Cet article résume et commente une interview de l’architecte Rudy Ricciotti s’indignant sur l’inflation réglementaire en matière de normes urbanistiques.

Basta, les normes ! j’avais proposé dans un rapport à Jean-Louis Borloo de ne donner comme seule contrainte qu’une consommation maximale d’énergie de 50 kWh/m2/an, pour laisser ensuite les propriétaires ou les constructeurs imaginer des solutions non normatives. Evidemment, on m’a ri au nez.

Et oui, pour mettre en valeur notre souci de préserver l’environnement et de se montrer économe en matière d’énergie, il n’est pas nécessaire de créer une multitude de textes de lois compliquées, qui finalement nous explique quoi faire et comment (si on les comprends, de qui relève de plus en plus de l’exploit).
La proposition de Rudy Ricciotti me semble tout à fait raisonnable. Je ne juge pas ici de la valeur du 50, j’en serais tout à fait incapable, mais bien de la qualité de l’idée: voilà une norme simple, qui défend bien nos valeurs (écologiques en l’occurrence), mais en laissant le champs libre au personnes en général et aux spécialistes en particulier de trouver des solutions créatives et adaptées aux situations.
Au lieu de cela, on réfléchit de moins en moins et on passe de plus en plus de temps dans la paperasse et l’analyse de textes compliqués.

C’est complètement inefficace!

Un système plus simple … j’en parlais déjà ici. Mais la simplicité est un art qui demande énormément de travail.

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