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Une pose courte, mais salutaire

Balade au crépuscule…

Je vois principalement deux objectifs aux congés, pas forcément incompatibles d’ailleurs: marquer une pause, une rupture, permettant de souffler un peu et de prendre du recul ; et enfin de pouvoir enfin prendre le temps de faire certaines choses (en général des loisirs) qu’on ne peut pas faire par ailleurs, pris par le tourbillon des tracas de la vie quotidienne.

Cette année, ma petite famille n’aura pris qu’une petite semaine de congé, qui vient de se terminer. Bien que particulièrement courtes, ces vacances auront été salutaires.

C’est surtout dans l’idée de rupture qu’elles auront été importantes. En effet, Cindy et moi auront dû affronter non seulement la vie trépidante d’une famille avec deux enfants en bas âges, mais aussi nos carrières respectives et surtout une solide rénovation de la demeure familiale.

Ajoutez à cela une pincée de loisirs et de vie sociale, et vous obtenez un agenda débordant, des listes de tâches qui ne désemplissent pas et du stress à gogo.

Oh, on ne va pas se plaindre: tout n’est pas rose, mais l’un dans l’autre, ça va bien, merci ;-)

Pourtant, c’est beaucoup en une fois! C’est devenus particulièrement évident avec cette semaine de vacances. Il était temps de se détendre, de se vider la tête et de remettre de l’ordre dans les priorités.

Une semaine aura été un peu courte, mais suffisante pour que j’attaque le deuxième semestre avec enthousiasme et les idées un peu plus claires.

Eh oui, certaines choses ont été négligées (nécessité faisant loi), mais il est temps d’y remédier!

En premier lieu, redonner plus d’importance au couple et à la famille. Ensuite, ralentir un peu le rythme, et prendre le temps de bien terminer les tâches en cours sans précipitation. Et enfin, m’accorder à nouveau du temps pour moi, pour faire du sport, pour lire, pour la photo…

L’idée est de (re)trouver un équilibre.

Et le travail me direz-vous? C’est malheureusement une constante pour l’instant. Il est très intéressant, mais aussi très prenant, en temps comme en énergie.

Cette partie de ma vie est difficilement compressible ou aménageable, mais peut-être qu’un jour…

Lectures de vacances.

Et si mes migraines étaient positives finalement?

J’ai à nouveau eu une migraine: terrassé par la douleur pendant deux jours. Deux jours passés au lit, dans l’obscurité et le silence si possible, à prendre des anti-douleurs à intervals réguliers. Une petite mort. Le schéma est souvent le même. Réveil à l’aube: un point très ciblé, au dessus de l’oeil gauche, me fait atrocement souffrir. En titubant, je vais jusqu’à l’armoire à pharmacie pour prendre mes médicaments. Je ne suis pas toujours convaincu de leur efficacité, mais ça ne peut pas être pire, alors… Ensuite, retour au lit, où la seule chose qui me reste à faire est prendre mon mal en patience et attendant que cela passe.

Cela peut prendre plusieurs jours. Plusieurs jours à osciller entre éveil et somnolence. A essayer de ne plus penser à cette douleur lancinante, en vain. Puis ne plus penser qu’à ça pour finalement ne plus penser à rien. Il n’y a plus que la douleur.

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Image extraite du film PI

C’est quelque chose qui m’arrive assez souvent. Les causes sont plus que probablement multiples: stress, névralgie, mauvaise alimentation ou hygiène de vie…Je fais assez attention à tous ces facteurs, mais je ne passe pas à côté.

Comme souvent, je me suis efforcé de prendre un peu de recul pour éventuellement trouver du positif à ces crises. La question était donc la suivante: ce peut-il que ces crises me soient utiles?

Force m’est de constater que si la crise en tant que telle est une petite mort, la sortie de crise est en quelque sorte une renaissance.

Lorsqu’enfin la douleur disparaît, tout m’apparaît souvent plus clairement. Après une crise, je suis plus serein, plus calme et plus concentré sur ce qui importe. Je fais beaucoup mieux la part des choses et mes réflexions sont plus orientées sur le long terme. De plus, j’ai souvent quelques bonnes idées juste après une crise (le genre d’idée qu’il faut absolument noter tout de suite avant qu’elle ne disparaisse dans les méandres de notre esprit).

Le rapport avec la mort est un sujet assez tabou. Et bien que j’ai conscience de ne pas avoir ma vie en danger pendant une migraine, cela remet tout de même les choses en perspectives. C’est en ce sens que ces crises me sont peut-être utile… Ceci dit, je préfèrerais de loin ne pas avoir de crises et prendre du recul par moi même. Par la méditation par exemple.

Par ailleurs, je ne peux pas terminer ce billet sur mes migraines sans saluer le courage et la patience de ma compagne et de mes enfants pour qui la situation est loin d’être facile.

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