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Réflexion sur la crise…

À moins de ne pas s’intéresser du tout à l’actualité ou si vous revenez d’un très long voyage aux confins de l’Amazonie, je ne dois pas vous étonner en vous disant que nous vivons actuellement une crise profonde.

Je n’ai probablement pas encore assez de recul pour avoir les idées tout à fait claires, et j’ai conscience que je risque d’écrire des inepties (ce ne sera pas la première fois) ou même de changer d’avis, plus tard, plus ou moins radicalement (ce ne sera pas la première fois non plus).
Mais je suis choqué et effrayé par l’actualité du moment, les replis sur soi et les replis nationaux qu’on peut observer ou encore par les raccourcis à la limite de la propagande qu’on entend parfois.

Les Allemands sont les bons élèves de l’Europe. Les Grecs sont des tricheurs, ils doivent payer maintenant. Les politiques sont tous des pantins. Tout ça, c’est la faute des spéculateurs. Etc, etc.

Tout cela manque cruellement de nuances, de raison et d’ouverture d’esprit.

Comme bien souvent, la crise que nous traversons prend ses racines dans la crise précédente, celle de 2008, qui s’était peu ou prou limitée aux secteurs financiers et dont nous croyions être sortis indemnes.

Pour se remettre rapidement les idées en têtes à propos de cette dernière:
Une bulle immobilière a éclaté en révélant une série de produits exotiques dans le bilan (et/ou hors bilan) des institutions financières (banques, assurances et compagnie). Ces produits complexes avaient pour but de recycler le risque des crédits immobiliers accordés.
Mais les effets combinés de la chute rapide des prix de l’immobilier, le défaut de créditeurs et les leviers incorporés dans ces produits ont tout d’un coup coûté extrêmement cher aux banques.
Certaines sont tombées en faillite (dont Lehman Brothers, l’exemple le plus retentissant), beaucoup étaient proche de cette situation.
Or, les banques sont un rouage très important de l’économie, notamment en termes de collecte et recyclage de l’épargne. Il n’était pas socialement acceptable qu’un grand nombre de citoyens perde partiellement ou totalement leur épargne dans cette crise et les banques ont donc été recapitalisées (c’est à dire sauvées) par les gouvernements (c’est à dire les contribuables).
Je ne vais pas m’arrêté trop longtemps sur la crise de 2008, ce n’est pas l’objet de cet article. Mais je ne voudrais pas que de ces quelques lignes, on tire la conclusion que les institutions financières (banques, assurances et compagnie) soient seules responsables. Ni même les vils spéculateurs, les traders fous… La réalité est plus complexe que ça.
Fin de l’aparté

La crise actuelle donc, a démarré là. Pour faire simple: les gouvernements ont dépensé tellement d’argent dans ces sauvetages qu’un nouveau facteur est apparu au grand jour. Ce facteur était pourtant bien présent depuis des années: les états occidentaux vivent au dessus de leurs moyens. Et pas que les gouvernements d’ailleurs, les occidentaux en général vivent au dessus de leurs moyens, à crédit.
Et nos débiteurs sont non seulement nous-mêmes (nous nous prêtons les uns aux autres des montants colossaux), mais aussi les pays émergents et, plus grave, les générations futures.

Européen moi-même, je vais m’attarder ici surtout sur le cas de l’Europe, bien que dans l’économie globalisée dans laquelle nous vivons, tout soit interconnecté.
Mais bon, il faut bien commencer quelque part.

En sortant complètement exsangue de la seconde guerre mondiale et de ses horreurs, l’Europe se jure de ne plus revivre ça. Ce vœux pieu nécessite rapidement une mise en pratique puisque en 1948, avec le Coup de Prague surgit la menace de l’Union Soviétique et avec elle la crainte d’une nouvelle guerre. Le CECA est alors créé, premier pas de la construction européenne.
Je ne veux pas faire ici un récit historique (que l’on peut trouver ici), mais je trouve important de noter que derrière la construction européenne il y a avant tout l’idée de paix.

Ensuite, les choses s’accélèrent pour arriver à la création (pour une partie des pays de l’union européenne) de l’Euro, une monnaie unique.
Il s’agit d’un grand pas pour les pays participants. En effet, un pays a principalement quatre leviers sur son économie:

  • Les structures (lois, règlements…)
    Ce levier est le plus lent à mettre en œuvre
  • Le fiscal (taxes et subsides)
  • Le budgétaire (dépenses)
  • Le monétaire (taux d’intérêt et taux de change)

En rentrant dans l’Euro, les pays ont délégué le leviers monétaire à l’Europe. Ils ont donc lâché une partie de leur souveraineté.
De plus, et ça paraît logique, tous ces leviers sont inter-dépendants. Donc, pour qu’une politique monétaire à l’échelle européenne soit efficace, il fallait que les pays membres aient une situation budgétaire (dettes et déficits) comparables et convergentes. Et bien entendu, il fallait préserver cette situation. C’est le rôle des Critères de Maastricht.

http://sfourn.org/wp-content/uploads/2011/12/Maastricht.png

En passant, la carte ci-dessus montre qu’en réalité bien peu de pays peuvent se vanter d’être des « bons élèves ».
En contrepartie, la zone Euro apporte une plus grande facilité dans les échanges et donc une augmentation de ceux-ci.

Mais au fait: la dette, le déficit, tout ça, c’est quoi?

Sur le principe, le fonctionnement de la dette pour un pays n’est pas bien différent de celui d’un ménage. En gros:

  • Vous avez acheter une maison pour 1.000: c’est votre dette
  • Vous gagner 100 par mois mais vous dépensez 105 (sans les intérêts de votre emprunt): votre déficit primaire vaut 5
  • En tenant compte des intérêts de votre dette, vous dépensez 110: votre déficit vaut 10

Une différence majeure toutefois avec un ménage, c’est que l’état a une durée de vie illimitée (sur papier). Dès lors, il est capable d’emprunter beaucoup plus, tant qu’un remboursement semble réaliste. On évalue ça notamment par le déficit/excédent, mais aussi avec la croissance (qui permet d’augmenter les revenus à taxation inchangée).

La complexité vient surtout des problèmes de mesure et de la variabilité de ces chiffres dans le temps. Avec une forte croissance, il est possible de faire diminuer sa dette même avec un petit déficit. Malheureusement, avec une croissance nulle (comme c’est le cas actuellement), même un petit déficit fait croître la dette.

Le levier budgétaire n’est pas toujours évident à utiliser. Et ce pour plusieurs raison: d’abord parce qu’il est plus facile de dépenser que d’économiser, ensuite par ce que le choix des dépenses résulte bien souvent de négociations entre plusieurs partenaires (syndicats, lobbying…) et enfin parce que c’est un acte éminemment politique (choix de viser un secteur, une région, un groupe de population…). Ce dernier point est particulièrement vrai en ce qui concerne les coupes budgétaires.

Nous connaissons tous les dépenses de l’état: allocations de chômage, soins de santé, éducation, infrastructures… Elles contribuent à la mise en pratique et à la préservation de nos valeurs (solidarité, culture…).
Mais la politique budgétaire sert aussi à lisser les cycles économiques: quand l’économie va mal, l’état peut (intelligemment) augmenter ses dépenses afin de soutenir l’emploi, la croissance… Il a pour ça recourt à l’endettement. Et comme l’état travaille sur un horizon de long terme, ce n’est pas forcément un problème. Ce sont les politiques de relance dites keynésienne, du nom de la personne à l’origine de l’idée, John Maynard Keynes.
Mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que à contrario, il faudrait réduire les dépenses quand la croissance est revenue, afin de réduire la dette et la maintenir à un niveau acceptable! Il semble que ce dernière point ait bien souvent été oublié…

Bon, bottom line, les états européens sont trop endettés et ont des déficits trop importants. À partir de là, sur papier, la solution est simple: il faut augmenter les revenus (croissance et taxes) et/ou baisser les dépenses.
Et bien que ce soit simple sur papier, en pratique, c’est une autre paire de manches! Car nous nous sommes habitués à notre niveau de vie, et le réduire, ou à tout le moins le changer, ça ne va pas être facile. Précisément parce que la modification du budget est un acte éminemment politique.

De là les replis nationaux dans les discussions internationales (chaque politique défendant son électorat) et les problèmes sociaux au sein de chaque pays (chaque groupe préférant qu’un autre paie, les chômeurs – ces bons à rien, les riches – ces parasites, les banques – ces voleurs…). Bref, tout le monde cherche un bouc émissaire, responsable de cette crise.

Je pense pourtant que nous avons tous une part de responsabilité dans cette histoire, car nous en avons tous profité! Le fait est que ça fait des années que nous vivons au-dessus de nos moyens et que pour remettre les choses en place, il faudra non seulement de l’austérité mais surtout un nouveau projet de société. Une « simple » modification du budget ne suffira pas. Il faut des mesuresstructurelles qui nous obligeront à repenser nos priorités et se concentrer sur ce qui est vraiment important. Et ce processus sera long, n’en doutons pas. Il est illusoire de penser que nous rétablirons la situation en quelques mois.
Cependant, cette crise peut être vue comme une opportunité de faire table rase et de faire un nouveau contrat social. Et pour moi, ça ne passe pas par le repli sur soi et la fin de l’Europe, que du contraire. Notre union nous a permis de vivre en paix pendant plus de 66 ans, et malgré des erreurs de parcours, des hauts et des bas, il me semble que nous vivons mieux qu’avant!

L’austérité n’est pas un vrai problème. Nous sommes capables de passer aux travers des épreuves, si c’est pour un projet digne de ce nom et démocratique.
C’est ce projet qui manque aujourd’hui. Et c’est pour ça que personne ne veut de l’austérité.

Mais j’ai la naïveté de croire que l’on peut s’engager dans cette voie. Mais il faudra faire preuve de tolérance, d’ouverture d’esprit et de patience. Car ça ne s’arrangera pas du jour au lendemain!

Un nouveau bureau

Pendant la rénovation de la maison, mon bureau s’est réduit au strict minimum, le plus mobile possible. En effet, en fonction de l’état d’avancement des travaux, nous déménagions pas mal de nos affaires d’une pièce à l’autre, et les fonctions des pièces changeaient également. Le « high point » étant notre cuisine devenue pour un temps cuisine-salon-salle à manger-salle de jeux.
Que du bonheur!

Mais bon, le calvaire a pris fin et j’ai enfin retrouvé une pièce à moi, mon antre, mon domaine, mon bureau.
Mais entre les mois de déménagements successifs et les caisses qui étaient disséminées un peu partout, mon nouveau bureau ressemblait à ça:
J’ai alors pris mon courage à deux mains et je me suis mis à ranger, trier, jeter, organiser.

Finalement, cette expérience n’a pas été inutile, que du contraire. Il y a d’abord eu quelques moments d’émotions, où j’ai redécouvert des livres, des écrits et des dessins que je croyais avoir perdus ou dont j’avais oublié l’existence. Ensuite, ça a été l’occasion de refaire un point sur mon organisation et les objectifs de cette pièce.
Après deux jours de rangement, je suis arrivé à ça:

On y retrouve mon bureau, bien entendu, où je travaille, j’écris et je retouche mes photos. Mon « coin lecture », à savoir un vieux fauteuil transmis de génération en génération depuis mon arrière grand-père. Une petite bibliothèque dont je limite le contenu à mes ouvrages techniques, mes « papiers » et les lectures en cours (mes autres livres étant dans une bibliothèque plus grande). J’y range aussi mon matériel de modélisme. Enfin, une table pliable qui me sert pour le modélisme ou la peinture.
J’ai aussi fait (grossièrement) un mur en liège qui me permet d’épingler toute sorte de choses: citations, dessins, information… Comme un tableau décoratif , toujours changeant et fonctionnel.

Ce n’est pas encore parfait, mais ça correspond pas mal à mes besoins. Et en plus, je m’y sens bien, ce qui ne gâche rien.

Replacement Therapy – Magazine – The Atlantic

Via l’excellent Minimal Mac, je suis tombé sur cet article.

Je suis assez d’accord. Bien que je pense effectivement que des entreprises n’hésitent pas à user (et abuser) de l’obsolescence programmée, il est vrai qu’en ce qui concerne la technologie, ce sont bien souvent les consommateurs qui sont demandeurs de renouvellements fréquents.

where electronic gizmos are concerned, product obsolescence is becoming a demand-side phenomenon.

Cependant, j’irais un peu plus loin: en fonction de nos centres d’intérêt et de nos passions, nous avons tendance à désirer la moindre innovation disponible. Et ce, quel que soit le domaine!
Ainsi, un passionné de bricolage sera très vite tenté par la dernière innovation en matière de perceuse par exemple.

Nous avons envie d’acheter la nouvelle version, alors même que celle que nous possédons fonctionne encore, parce qu’elle est plus innovante? Très bien.

Obsolescence isn’t something companies are forcing on us. It’s progress, and it’s something we pretty much demand.

Ce phénomène touche à l’innovation et la motivation de celle-ci. Mais on s’éloigne selon moi de l’obsolescence. L’obsolescence nous est imposée par les firmes.
Quand mon frigo tombe en panne juste après la fin de la période de garantie et que la réparation coûte plus cher qu’un neuf alors même que le dernier modèle n’est pas bien différent de l’ancien, je subis l’obsolescence, je n’en suis pas demandeur!

Nous donner envie de renouveler nos outils par l’innovation contribue au progrès. Mais nous forcer à racheter globalement le même outil en programmant la mort du précédant, c’est juste scandaleux!

Christian – Le Livre Noir

06h00: le radioréveil se déclenche et la musique atteint peu à peu mon cerveau encore embrumé. Comme d’habitude, je ne me laisserai pas dicter ma conduite par une machine et je décide courageusement de rester encore un peu au lit. À côté de moi, la femme de ma vie dort toujours, paisiblement.

06h30: l’incroyable qualité du programme radio me pousse à agir. Je rampe alors jusqu’à la salle de bain où je me passe un peu d’eau sur le visage. Le spectacle n’est pas beau à voir. Mes yeux caverneux sont encore injectés de sang et mon visage est marqué par des cernes dont la taille et la couleur indique clairement qu’il me manque au moins cent ans de sommeil. Dans le lit, mon amour se tourne et se retourne, se dirigeant inexorablement vers le réveil.

06h45: douché et habillé, je descends prendre ma dose de cafeine et préparer un biberon pour la petite. Le rayon de soleil de ma vie est maintenant levé et va également prendre sa douche.

07h15: c’est la guerre! Les enfants ne veulent évidemment pas s’habiller. J’en suis encore à la phase de négociation mais une issue violente m’apparaît comme une évidence. De la salle de bain, mon petit ours en sucre me crie: « Chris! Tu as conscience que ta décision de sortir avec tes potes en me laissant seule avec les enfants en juillet dernier m’a profondément blessée? »

Le silence se fait, de plus en plus pesant. Visiblement une réponse est attendue. J’ai beau réfléchir, rien ne me viens. Je me souviens à peine de cet épisode vieux de 5 mois! Je marmonne une réponse évasive (et insatisfaisante, naturellement): « Oui, non, enfin tu sais… »

J’essaie alors de rester digne devant les enfants, pendant que mon amour, telle une tigresse, se jette sur moi, m’engueule et tente de m’expliquer. Mais cette tentative est nulle. Rien n’y fait: je reste assis là, le regard vide, en tentant de comprendre comment nous avons pu en arriver là! Comment, dès le réveil, sans raison apparente, une rancune vieille de 5 mois peut ressurgir et me péter ainsi à la figure.

07h45: tout est maintenant calme. Je suis seul dans la chambre, à genoux, la tête entre les mains. Dépité. À bout. J’essaie d’imaginer comment tout cela a pu arriver, comment est ce seulement possible?

Je ne vois qu’une explication: il y a, caché quelque part, un livre noir dans lequel est consigné tout ce qui est considéré comme un écart de ma part. Ce registre est consulté tous les jours au réveil et étudié en profondeur afin de déterminer la remarque du jour.

Ah elle est belle la vie!

Il faut réinventer l’idée européenne

Extraits d’un article intéressant de ma revue de presse (quasi) quotidienne:

(…)
Il faut aujourd’hui réinventer l’idée européenne, retrouver les facteurs positifs qui faisaient de l’Europe un désir, une idée qui enflammait les esprits.
(…)
On ne peut gérer la crise actuelle, d’une grande ampleur, avec un horizon de quelques mois. Deuxièmement, cela manque de légitimité démocratique et l’UE est, globalement, en recul sur ce plan.
(Propos de Georges Soros dans une interview publiée dans Le Monde)

Ce ne sont que deux phrases, sorties du contexte. Aussi je t’invite à lire l’article au complet.
Je partage complètement les passages que je pointe, et je me réjouis d’entendre de plus en plus souvent dans la presse (et autour de moi) des discours allant dans ce sens.

Take a book – Leave a book

Little Free Library organise un système astucieux de bibliothèque en forme de nichoir. La capacité est d’une vingtaine de livres.
Le principe est simple: on peut prendre gratuitement un livre, en échange de quoi on en laisse un autre.

J’aime bien ce concept. Simple et efficace.

Je me demande d’ailleurs si je ne vais pas mettre en place un système du même genre pour mes amis, mes enfants et leurs amis: un endroit dédié à la maison où laisser quelques livres. Quiconque passe à la maison (fête, visite impromptue, repas…) peut prendre un livre en en laissant un autre.
Sympa non?
J’imagine déjà nos amis: on va chez Sébastien et Cindy ce soir? Prenons un livre avec nous. J’avais adoré le dernier David Weber que j’avais trouvé…

Via

Une condition au progrès

«Transmettre est la condition du progrès.»  
J. Attali

Je ne sais pas si c’est la condition, mais c’en est certainement une. C’est le devoir de mémoire. Le progrès s’appuie sur le passé, ce qui implique implicitement que nous le connaissions.  
De là l’importance des livres ou encore de l’expérience des anciens.

Cette situation est tirée de « Une brève histoire de l’avenir ».

Mais je n’en suis qu’au début…

Une soirée enchantée

Cindy et moi avons eu la chance d’aller voir le spectacle Varekai du Cirque du Soleil.

Tout simplement magique! La mise en scène nous a immédiatement immergés dans un monde fantastique. Nous étions littéralement dans un rêve, de bout en bout.

Il s’agit d’un spectacle intégré. Je veux dire par là que le spectacle est continu et se regarde d’une traite (sauf l’entr’acte me diras-tu et je serai bien forcé de te le concéder. Mais j’aimerais que tu arrêtes de m’interrompre). Je crois que cela joue beaucoup. Les autres spectacles de cirque auxquels j’ai assisté étaient plutôt sur l’idée: présentation du numéro, numéro, applaudissement (éventuellement). Ici, pas du tout: même s’il est vrai qu’il y a un numéro particulier au centre de la scène, il est intégré dans une histoire globale. De plus, il y a toujours quelque chose à voir au second plan, à tel point qu’on toujours peur de rater quelque chose. Et on en rate! :-)

Pour le reste, la musique est très sympa, les costumes sont magnifiques et les artistes/athlètes, impressionnant! Je reste admiratif devant les performances exécutées. Sans me faire aucune illusion, cela reste une source d’inspiration pour son développement physique personnel. Ces gars là sont forts, souples et équilibrés. Ça force le respect.

Le prix des places va de 35€ à 150€ (suivant l’emplacement), et ça les vaut largement (…surtout les 35€)! Bref, un spectacle que je vous recommande. Et faites moi savoir ce que vous en aurez pensé.

PS: je précise que je n’ai aucune rétro-cession sur les ventes de billet ;-)

Une pose courte, mais salutaire

Balade au crépuscule…

Je vois principalement deux objectifs aux congés, pas forcément incompatibles d’ailleurs: marquer une pause, une rupture, permettant de souffler un peu et de prendre du recul ; et enfin de pouvoir enfin prendre le temps de faire certaines choses (en général des loisirs) qu’on ne peut pas faire par ailleurs, pris par le tourbillon des tracas de la vie quotidienne.

Cette année, ma petite famille n’aura pris qu’une petite semaine de congé, qui vient de se terminer. Bien que particulièrement courtes, ces vacances auront été salutaires.

C’est surtout dans l’idée de rupture qu’elles auront été importantes. En effet, Cindy et moi auront dû affronter non seulement la vie trépidante d’une famille avec deux enfants en bas âges, mais aussi nos carrières respectives et surtout une solide rénovation de la demeure familiale.

Ajoutez à cela une pincée de loisirs et de vie sociale, et vous obtenez un agenda débordant, des listes de tâches qui ne désemplissent pas et du stress à gogo.

Oh, on ne va pas se plaindre: tout n’est pas rose, mais l’un dans l’autre, ça va bien, merci ;-)

Pourtant, c’est beaucoup en une fois! C’est devenus particulièrement évident avec cette semaine de vacances. Il était temps de se détendre, de se vider la tête et de remettre de l’ordre dans les priorités.

Une semaine aura été un peu courte, mais suffisante pour que j’attaque le deuxième semestre avec enthousiasme et les idées un peu plus claires.

Eh oui, certaines choses ont été négligées (nécessité faisant loi), mais il est temps d’y remédier!

En premier lieu, redonner plus d’importance au couple et à la famille. Ensuite, ralentir un peu le rythme, et prendre le temps de bien terminer les tâches en cours sans précipitation. Et enfin, m’accorder à nouveau du temps pour moi, pour faire du sport, pour lire, pour la photo…

L’idée est de (re)trouver un équilibre.

Et le travail me direz-vous? C’est malheureusement une constante pour l’instant. Il est très intéressant, mais aussi très prenant, en temps comme en énergie.

Cette partie de ma vie est difficilement compressible ou aménageable, mais peut-être qu’un jour…

Lectures de vacances.

Une nouvelle vocation?

Cette année, j’ai eu l’immense plaisir d’être assesseur aux dernières élections législatives.

Bon je ne vais pas donner mon opinion maintenant sur la situation politique belge. Non, non, n’insistez pas. Par contre, j’aimerais faire quelques commentaires sur le déroulement de ma journée du 13 juin.

Il faut tout d’abord savoir qu’il y a plus de convocations que d’assesseurs nécessaires. Cela dans le but de maximiser les chances d’en avoir le nombre requis le jour J. Le jeu consiste alors à arriver le plus tard possible dans l’espoir que le quota soit déjà atteint et d’être renvoyé à la mai son. D’autres tactiques sont aussi mises en place: se faire plaindre (La larme à l’oeil: « Il faut comprendre, mes enfants m’attendent à la maison… » Snif – « Et alors, tu crois que tu es la seule avoir des gosses? ») ou encore faire comprendre qu’on sera inutile (arriver, ne rien dire, s’assoir et s’enfermer dans un silence d’autiste – « Hey conn#%! Tu es tout de même ici, maintenant, alors arrête de faire l’enfant et assume. C’est un devoir civique tout de même! ») etc. Je passe aussi sur la lâcheté du certificat médical de complaisance.

De mon côté, j’ai réussi à faire passer l’idée que les assesseurs seraient désignés parmi les candidats présents (y compris les retardataires) par tirage au sort. Bon, la chance n’était pas avec moi, et me voici embarqué dans l’aventure!

Moi qui suis amateur de belles technologies, j’ai été impressionné par les machines utilisées pour le vote électronique: de vieilles bécanes qui ont dû être récupérées des classes de mes premiers cours d’informatiques… il y a 20 ans. Idéales pour apprendre le Basic et le Logo (vous vous souvenez?) mais pas beaucoup plus. Attention, n’exagérons rien, il y a tout de même un lecteur de disquette 3,5 pouces. ;-) Heureusement d’ailleurs car c’est sur des disquettes que les résultats seront stockés.

A 7h45, une brave dame s’énerve en nous martelant que les portes vont bientôt s’ouvrir, que nous ne sommes pas prêts, que c’est la catastrophe.

Zen malgré cette tension palpable, notre présidente ne se démonte pas et nous montre l’urne afin que nous puissions tous témoigner qu’elle était vide avant la mise sous scellés. Ensuite, nous passons serment. Je ne me souvient pas de la phrase précise, mais l’idée est que nous jurons de bien faire notre boulot d’assesseur.

08h00: les portes s’ouvrent et les premiers électeurs (sacrément motivés) entrent.

Là, j’ai tout de même une remarque: cela faisait 45 minutes que j’étais là, et personne n’a songé à m’expliquer quoi que ce soit. Ni sur le fond (en quoi consiste le rôle de l’assesseur, pourquoi est-ce important et pourquoi je dois me sentir fier et honoré de servir ainsi la démocratie de mon pays) ni sur la forme (mais que dois-je faire bon sang!).

En toute hâte, la présidente nous distribue nos postes et nous nous mettons au travail: un pour l’accueil des électeurs et s’assurer qu’il n’y ai pas trop de monde à la fois. Un autre pour vérifier l’identité de l’électeur et le cocher sur la liste des personnes attendues. En fait, cette tâche est réalisée 3 fois, ce qui occupe 3 assesseurs (ben oui, il faut bien 3 listes, pour être bien sûr). L’un de nous est également désigné pour apposer solennellement le cachet « A voté » sur la convocation. Avec tout ça , les 5 assesseurs sont donc occupés. Il reste donc la présidente, son secrétaire et le secrétaire adjoint. Leur rôle est d’accueillir les gens et éventuellement les aider à voter (c’est à dire à utiliser les ordinateurs correctement et pas à influencer le vote, mauvaises langues. Nous sommes en démocratie tout de même).

Il y a aussi quelques tâches délicates et complexes: validation des cartes de vote, gestion des certificats médicaux justifiant l’absence d’un électeur ou encore gestion des procurations.

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Ambiance débridée au bureau de vote!

Je ne suis pas spécialiste de Process Management, mais il me semble que tout cela pourrait être amélioré: utiliser les cartes d’identité électronique et/ou des listes classées par ordre alphabétique des noms des personnes et pas des noms des rues ou encore rationnaliser les horaires de votes (pour éviter les temps morts).

Autre chose: ce ne serait pas du luxe de prévoir du café ou du thé avec quelques viennoiseries pour le matin et des sandwichs de qualité pour le dîner. Ce n’est déjà pas très drôle d’être là dès 07h00 du matin un dimanche (malgré la généreuse rémunération de 23 Eur que je soupçonne être une rémunération brute) alors vous conviendrai avec moi que de quoi manger et boire n’est pas trop demander.

En conclusion, ce fût une expérience pour le moins intéressante. La journée n’a pas été aussi mauvaise que je l’aurais pensé de prime à bord. Le groupe était sympa et nous avons bien rigolé. Ceci dit, il est vrai que je ne le ferais pas chaque année!

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